Gainsbourg tient bon la barre

Hommage (encore une fois car il le faut … aujourd’hui le 02/09/2023 32 ans déjà ..)  à Serge Gainsbourg. Voici la cabine du studio Ferber où un album de Gainsbarre a été produit (je vous laisse deviner lequel.. le fondateur et propriétaire René Ameline (décédé en 2013) le studio est maintenant supervisé par Renaud Letang. Ingénieur du son accompli avec une longue expérience, Letang est entouré par d’autres producteurs / ingénieurs associés à Ferber incluant Jean Lamoot et Philippe Avril. Dans les premières années, les Studios Ferber se sont imposés en accueillant des sessions d’artistes français et internationaux de renom tels que Serge Gainsbourg, Frank Zappa, Black Sabbath, Jacques Dutronc et Jean-Michel Jarre. Jane Birkin, Vanessa Paradis, Alain Souchon, Feist and the Kills ont travaillé au studio, et les plus récents étant Nick Cave & The Bad Seeds, Franz Ferdinand, Bryan Ferry, Manu Chao et Bernard Lavillier, ainsi que le légendaire groupe français Louise Attaque.

Compositeur de génie avec un concert en live (Casino de Paris 1986) ou il est accompagné par des pointures comme Tony Thunder Smith l’ex batteur de Jeff Beck, Gary Georgett l’ex claviste et pianiste de James John Bianco, Stan Harrison  l’ex saxophoniste de Bruce Springsteen ainsi que Steve et Georges Simms les ex choristes de David Bowie. Encore bravo Mr. Gainsbourg…

Voici un magnifique live au Zénith (Paris) 1989 – « Love on the Beat » (le dix-septième album studio de Serge Gainsbourg, sorti le 2 novembre 1987). Le titre You’re Under Arrest est une référence à l’album homonyme de Miles Davis qui était sorti deux ans plus tôt. A noter la présence (encore) de Tony « Thunder » Smith à la batterie (membre du « Lou Reed backing band »), musicien ayant joué avec Jeff Beck, John McLaughlin entre autres, il est aussi prof à Berklee school of music ( Tony Smith Berklee )

Musiciens : Chœurs : Brenda White King, Curtis King Jr. – Batterie : Tony « Thunder » Smith – Piano/Synthétiseurs : Gary Georgett, Serge Gainsbourg – Guitare et direction musicale : Billy Rush – Saxophone : Stan Harrison – Basse : John K

Serge Gainsbourg était aussi un compositeur aux multiples références. Il marque ainsi fortement la musique française. Il n’hésite pas à métisser ses compositions avec des influences musicales très variées, contribuant à en populariser certaines en France: – le reggae, avec l’album Aux armes et cætera… enregistré à Kingston (Jamaïque) suivi de Mauvaises Nouvelles des étoiles – le rap avec You’re Under Arrest – la musique afro-cubaine : Couleur café, entre autres – le jazz : Du jazz dans le ravin, album Du chant à la Une! (1958) – le classique : plusieurs de ses morceaux sont inspirés de thèmes classiques tels que Lemon Incest, Jane B, Ma Lou Marilou, Initials B.B., My lady heroïne, Marilou sous la neige ou Baby Alone in Babylone – le rock progressif : bande originale du film Cannabis, album Histoire de Melody Nelson – le funk en particulier dans l’album Love on the beat (1984).

Serge Gainsbourg imprime en outre durablement sa marque grâce à ses textes. Dans un style poétique, il n’hésite pas à produire des rimes complexes (Comment te dire adieu ?). Friand de jeux de mots, il s’appuie fréquemment sur le double sens. Les allusions érotiques sont de plus en plus fréquentes au fur et à mesure de sa carrière. Certaines de ses chansons marquent les mémoires par leur caractère provocateur, ainsi les allusions appuyées à la fellation dans Les Sucettes, qui provoquent l’émoi dans la bouche d’une France Gall d’à peine dix-huit ans ; elle dira n’avoir compris le double sens du texte que des années plus tard. Puis c’est Jane Birkin feignant l’orgasme dans Je t’aime… moi non plus, tube planétaire. Gainsbourg flirte avec le tabou de l’inceste en compagnie de sa fille, la frêle Charlotte Gainsbourg : dans les années 1980, elle accompagne son père dans le duo Lemon Incest, titre évocateur qui suscitera une levée de boucliers. Gainsbarre atteindra les sommets de la provocation érotique avec le tube Love on the Beat, véritable poème pornographique, dit par lui-même d’une voix monocorde et cassée ; le fond sonore est constitué des cris orgasmiques de Bambou ; l’orchestration baigne dans un funk froid et les chœurs scandent le titre de la chanson de leurs voix androgynes et mouvantes.

Il choisit des sources d’inspiration inattendues et les développe à sa manière : textes de Franc-Nohain pour l’Ami Caouette, de Verlaine pour Je suis venu te dire que je m’en vais ; musiques de Chopin pour Lemon Incest et bien entendu de Rouget de Lisle pour Aux armes et cætera. En dépit de cela, il ne cessera de répéter au fil des interviews qu’il considère la chanson comme « un genre mineur, puisque ne demandant pas d’initiation, à la différence de la peinture ».

 

 

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